Microbiote intestinal et dysbiose
De plus en plus de personnes aujourd’hui souffrent de troubles intestinaux et digestifs très souvent liés à un dérèglement du microbiote. Le microbiote, souvent appelé flore intestinale, joue un rôle clé au sein de l’organisme en fonction de sa qualité. J'ai travaillé plusieurs mois sur ce sujet dont les recherches et travaux scientifiques avancent à grand pas.
Mon travail portait sur le lien entre le microbiote et le cancer colorectal, mais il est clair que son impact concerne un éventail bien plus large de troubles et pathologies.
Le microbiote intestinal est un ensemble de microorganismes (surtout bactéries) qui tapissent notre système digestif, il pèse 2KG et constitue un organe à part entière.
➢ Nous sommes constitués de plus de bactéries que de cellules !
Quel est le rôle du microbiote ?
❊ barrière : il empêche l'entrée d'éléments pathogènes dans notre organisme
❊ métabolisme des lipides, protéines, glucides, vitamines et neurotransmetteurs
Lorsque la quantité et la qualité des bactéries présentes surtout dans notre côlon sont altérées; on parle de DYSBIOSE. Cette situation arrive de plus en fréquemment avec nos modes de vie modernes et les conséquences peuvent être lourdes si cette dernière s'installe dans le temps.
Quelles sont les causes d’une dysbiose ?
Différentes situations peuvent conduire à une dysbiose, surtout si elles sont combinées et si elles sont présentes de manière chronique.
En voici quelques unes :
la production de toxines via la consommation de viande rouge en excès et produits ultra-transformés
la personne âgée, l’alcool, les carences micro-nutritionnelles… qui déséquilibrent la digestion, avec moins de sécrétions gastriques et des aliments non digérés qui, en arrivant dans le colon, perturbent l’équilibre du microbiote intestinal
la prise de médicaments et antibiotiques
le stress chronique qui créé une gastrectomie psychologique; c’est à dire des sécrétions d’acide chlorhydrique par l’estomac en dehors des repas et une digestion altérée
l’inflammation intestinale due par exemple à un excès de sucre, des maladies chroniques inflammatoires de l’intestin, des intolérances alimentaires… qui altère petit à petit la barrière intestinale (on parle de perméabilité intestinale) et créé un gros déséquilibre
le diabète, syndrome métabolique (NASH), l’hyper-insulinisme ou résistance à l’insuline
Lorsqu’un état de dysbiose est atteint, plusieurs signes sont évocateurs d’un déséquilibre et nous indiquent qu’un travail de rééquilibrage et de réparation de l’intestin est nécessaire.
Quels sont les signes d’une dysbiose ?
Les signes évocateurs d’une dysbioses sont divers :
les ballonnements et douleurs abdominales chroniques
les troubles digestifs avec des constipations ou diarrhées, des gaz
des infections génitales et urinaires chroniques
des sensibilités ou intolérances alimentaires
l’addiction au sucre
les allergies et dermatites
la dépression et l’anxiété
…
Heureusement, cela n’est pas irréversible et des actions ciblées peuvent être mises en place afin de rétablir un équilibre intestinale. En effet, une dysbiose installée sur la durée entraine des désagréments plus lourds lorsque la barrière intestinale devient altérée et que la perméabilité n’est plus assurée. Dans ce cas l’inflammation local se repend par le sang pouvant entrainer d’importantes allergies, maladies inflammatoires, une endo-toxémie et des maladies auto-immunes.
Quelles sont les solutions pour avoir un bon microbiote intestinal ?
Les actions de rééquilibrage s’appliquent également en terme de prévention. Parmi les solutions qui permettent de prendre soin de votre microbiote :
suivre une hygiène alimentaire adaptée, pauvre en aliments ultra-transformés et en sucres raffinés
détruire les bactéries pathogènes
diminuer l’inflammation intestinale en consommant du gingembre et de la curcumine par exemple ou en utilisant des plantes adaptées
optimiser chacune des étapes de la digestion : la mastication est essentielle
travailler sur l’indice glycémique des aliments
consommer des probiotiques et prébiotiques (banane peu mure, riz et pomme de terre refroidies, graines de chia, graines de lin, psyllium…)
utiliser la phytothérapie et la micronutrition pour réparer l’intestin (gluthamine et zinc)
travailler sur la gestion du stress et des émotions
combler les carences micro-nutritionnelles
Lorsqu’une dysbiose est installée depuis un moment, le travail est plus complexe et se réalise sous forme de protocole spécifique notamment au cours d’un accompagnement naturopathique sur plusieurs séances.
